amour-des-mots-de-paix

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TRANSLATION D’AMOUR

Agréable frisson, délicieux présage, translation du sens caché, de tes mots les plus sages, délectation de l’imagination, la voici qui voyage, vers des creux et des monts, où je trouve passage, mes mains tremblent sur ton corps, mes doigts électrisés, sur tes formes s’attardent, tes yeux, ô mon dieu, tes yeux, sont ceux d’une biche apeurée, l’appel du loup tu ne l’entends, mais de tout ton être, tu le ressens, ta tête sur mes genoux, étendue indolente, ce corps ne sait plus, s’il doit s’offrir ou se défendre, il se fait tendre, et tantôt se dérobe, comme en un sursaut, ayant peur de l’opprobre, mais il est bien trop tard d’y penser, tu mors tes lèvres enfiévrées, elles prononcent enfin des mots insensés, que jamais tu ne crus possible qu’ils sortent un jour, de cette bouche avide de baisés, bien trop souvent soumise, tant de fois délaissée, à l’amour promise, pieuses étaient tes pensées, mais toujours incomprise, tu finis par lasser, t’abandonnant au rêve pour ne point trépasser, la vie est un délire, ta tête un vire-vire, manège qui jamais ne connait le repos, la fête foraine s’est établie en ton cœur, fixant ses chapiteaux, et tu en es la reine, j’ai compris, je te prends, là-haut sur le grand huit je t’entraîne, nous sommes deux enfants, nous voici les amants du monde des elfes, des fées des enchanteurs, de petites filles enrubannées aux robes colorées, et aux grand yeux rieurs, d’animaux chateurs de berceuses romantiques, berçant tes sommeils, où le cauchemar se voit emprisonné, sévèrement gardé par un ours un renard, et un putois zélé, qui s’amuse taquin à lui faire payer, de t’avoir si longtemps perturbée, mais là, tu sors du rêve, te voici transportée, transformée et aimante, tes lèvres chaudes si ardentes, ne se refusent plus, et tes dents blanches comme l’ivoire, croquent au fruit défendu, honnissant qui mal y pense, et les hommes imbus de leur toute puissance, ayant écrit des mots impurs, pour soumettre la femme, et en faire un pêché universel, un objet sexuel, notre amour les exclus, sa force les renvoie enchaînés et reclus au tréfonds de l’enfer, priant de toutes nos forces, qu’ils soudoient Lucifer, et que ce dernier leur pardonne, d’avoir dérobés ses formes…

 

Maurice Galdi. 30 octobre 2013

    



27/11/2013
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